Top 10 meilleures activités à faire dans la Province de Ha Giang dans cet article vous permet de découvrir la fabuleuse province de Ha Giang, de rencontrer ses minorités ethniques et et parcourir ses paysages spectaculaires. La Province de Ha Giang offre des paysages de montagnes majestueuses, de forêts denses et de prairies fleuries aux allures d’aquarelles. Limitrophe avec la province du Yunnan, au sud de la Chine, la Province de Ha Giang est la plus septentrionale du Vietnam. Longtemps tenue à l’écart des circuits touristiques, elle a gardé sa majesté sauvage et son identité culturelle. Sa lente ouverture au reste du monde en fait aujourd’hui une destination plus facile d’accès mais préservée, tandis que sa volonté d’appliquer un tourisme communautaire sur son territoire tente de repenser le tourisme de façon bénéfique pour tous. Après de longues heures de bus, reposez-vous chez l’habitant et prenez le temps de découvrir les merveilles du « pays des fleurs qui fleurissent sur les rochers».

1. Les saisons de la floraison du sarrasin et des pêches
Entre pitons calcaires, grottes mystérieuses et plateaux rocheux, les plaines de Ha Giang offrent deux périodes particulièrement romantiques pour découvrir ces fleurs typiques de cette région :
De septembre à fin novembre
L’automne voit le plateau de Dong Van se couvrir de l’ondulation pourpre du sarrasin en fleurs. Symbole de simplicité, de modestie et de charme, Tam Giac Mach symbolise également l’énergie inépuisable et la beauté sauvage. Une légende locale raconte que chaque année à l’arrivée du printemps, deux fées étaient dépêchées sur terre pour aider les villageois dans leurs semailles de riz et de maïs. Une fois les graines semées, il restait des cosses au fond du panier dont les paysans ne savaient que faire. Ils les jetèrent ainsi dans un ravin. Il arriva un temps où la récolte fut mauvaise, ce qui s’accompagna d’une période de disette pendant laquelle nul ne mangeait à sa faim. L’automne de cette année-là, désespérés de se coucher le ventre vide, les villageois partirent en quête de quelque nourriture. Une fois rendus dans le ravin, ils eurent la surprise de voir que de petites fleurs roses et blanches avaient tout recouvert. Curieux, ils remarquèrent que derrières les pétales roses se cachaient de petites graines de forme triangulaire. Comme ils avaient grande faim, ils décidèrent de les faire cuire. A leur grande surprise, celles-ci étaient aussi délicieuses et nourrissantes que le maïs ou et le riz ! Ils baptisèrent ces petites graines Tam Giac Mach – tam giac signifiant « triangle » et giac « céréale ».
Le spectacle émouvant des « rochers fleuris » s’admire à cette période tout le long de la Route du Bonheur, notamment sur la route de Quan Ba et au village de Lung Cam. La vallée de Sung La est aussi réputée pour sa floraison de sarrasin, ainsi que le village oublié de Pho Bang et au pied de la Tour au Drapeau de Lung Cu. Pour un itinéraire personnalisé, demandez conseil à une agence de voyage sur mesure.
De fin février à début mars
Le printemps explose de teintes délicatement pastel avec la floraison des pêchers. Plantés un peu partout – jusque dans les rizières parfois – par les locaux, les pêchers de Hà Giang ne ressemblent en rien à ceux cultivés dans les plaines. Leurs fleurs aux cinq pétales sont d’un rose clair et s’épanouissent largement sur les branches grêles et moussues. C’est aussi la période de reprise de culture du riz, offrant des scènes de vie quotidienne pittoresques et émouvantes.
Fleur symbole du Tet du Nouvel An Lunaire dans le Nord-Vietnam, la fleur de pêcher donne aussi le signal des fêtes ethniques traditionnelles. L’occasion de croiser des femmes Hmong, Dao ou encore Lo Lo dans leurs magnifiques costumes traditionnels, en particulier au marché de l’amour de Khau Vai, point de convergence annuel des jeunes de Meo Vac et des régions avoisinantes, mais aussi des visiteurs étrangers.
2. La porte du Ciel de Quan Ba et les monts de la Fée
Passage ouvrant sur le plateau de Dong Van, la porte céleste offre un panorama de toute beauté du haut de ses 1 500 m d’altitude. Un paysage tout en rondeurs féminines avec les montagnes jumelles de Quan Ba. A leur pied, les rizières déroulent leur marqueterie verdoyante. N’hésitez pas à frapper à cette porte, elle s’ouvrira pour vous sur une vision de paradis !
À 46 km de la ville de Ha Giang en se dirigeant vers le Nord, ce spectacle unique sur le plateau de Dong Van qui a pour nom « la montagne jumelle de Quan Ba » est aussi connu sous le nom de Mont de la Fée. Un patronyme qui fait référence à une légende locale relatant les déboires d’une fée répondant au nom de Hoa Dao. Celle-ci, s’étant éprise d’un Hmong qui jouait divinement du Dan Moi (Instrument traditionnel Hmong), se maria avec lui, mais en cachette de l’Empereur du Ciel. Cependant la chose arriva aux oreilles impériales. Furieux, il ordonna à la fée de regagner le ciel au plus vite. Avant d’obéir, Hoa Dao laissa sur terre ses deux seins pour que son enfant puisse s’y nourrir. Ceux-ci se transformèrent plus tard en deux montagnes épousant parfaitement leurs formes, ce qui inspira aux villageois de les baptiser “Montagne jumelles de la Fée” ou “Montagne de la Fée”. Il est d’ailleurs étonnant de constater que grâce à ces monts nourriciers qui créent une sorte de microclimat, la région est fertile, avec une production généreuse de riz, de maïs et de fruits de toutes sortes. Une destination à découvrir idéalement pendant un trek de quelques jours autour de Ha Giang.
3. Le village de Pho Cao
Le rose délicat des fleurs de pêcher, le blanc immaculé des fleurs de prunier, le gris de la pierre, le vert des mousses sur les murs en torchis composent une atmosphère unique au village perdu de Pho Cao. Ancienne bourgade importante sur la route du trafic d’opium, Pho Bang est aujourd‘hui un hameau paisible sur la frontière chinoise, à quelques encablures de Dong Van, dans une vallée discrète, presque invisible depuis la route. Si vous ratez la bifurcation, il y a des chances pour que vous arriviez direct en Chine… D’ailleurs, dans ce village aux deux uniques rues, tout le monde ou presque est chinois. Il assez surprenant qu’à seulement 58 km de Yên Minh, se niche un village authentique de Chinois en territoire Vietnamien. Des maisons centenaires à plusieurs étages aux murs en torchis, coiffées de tuiles typiques, composent une destination dépaysante et romantique, authentique et simple dans son quotidien. Le marché hebdomadaire de Pho Cao – comme celui de Pho Bang, de Lung Phin et de Sa Phin – se déroule tous les 6 jours. Complètement hors des sentiers battus, il suit le calendrier lunaire : il se tient les jour du dragon et du chien.
4. Le village de Lo Lo Chai
Village légendaire, Lolo Chai est le village le plus reculé du plateau de Dong Van. Blotti au pied de la tour du drapeau de Lung Cu, il est facile à trouver. Parmi ses 70 foyers, se démarque un lieu remarquable à l’histoire insolite : son café. Le Cực Bắc – c’est son nom – doit sa naissance à un japonais tombé amoureux de la région et de ses habitants aux 22 groupes ethniques. Voyant que les touristes se rendaient à la Tour au Drapeau sans se soucier des alentours et encore moins des villageois, Yasushi Ogura se mit en tête d’aider les Lo Lo de Chiên et Vân à monter ce café (Puis, plus tard, un homestay). Après des débuts un peu compliqués - personne ne savait faire le café et encore moins dialoguer en anglais – le café Cực Bắc est enfin inauguré en 2015. Il est construit selon l'architecture traditionnelle du peuple Lo Lo, avec des murs en terre, des piliers en bois et un toit de tuiles en terre cuite. Niché sur un plateau rocheux, semblant hors du temps, le village de Lo Lo Chai est une halte dépaysante et agréable, l’occasion aussi de découvrir la culture des Lo Lo Chai. Quelques homestay ont suivi l’exemple initié par Yasushi Ogura, prétexte à rester ici une nuit ou deux pour profiter de ces lieux paisibles. Hors du temps mais modernisme oblige : le wifi est disponible dans le café !

5. La tour du drapeau de Lung Cu
S’élevant au-dessus des champs de sarrasin, la tour du mat de Lung Cu marque le point le plus au Nord du Vietnam, borne ultime avant d’entrer en Chine. Symbole national très fort, la tour est érigée sur un site légendaire. Les deux groupes ethniques les plus importants de la région sont depuis toujours les Hmong et les Lo Lo. Si Lung Cu en dialecte H’mong signifie « La vallée du maïs » (ce qui n’est pas étonnant, cette céréale étant la principale culture de l’ethnie), en dialecte Lo Lo, Lung Cu prend le sens de « Abri du Dragon ». Car il est rapporté que dans les temps anciens, la vie des villageois était très difficile à cause du manque d’eau. Avant de retourner dans le Ciel, le dragon sacré fut pris de pitié pour leur misère. Dans un élan de pure bonté, il donna ses yeux aux villageois. Transformés en deux lacs demi-circulaires, les yeux devirent propriété des Hmong pour l’un (dans le village de Then Pa) et des Lo Lo pour l’autre (au village de Lo Lo Chai). Plus prosaïquement, certains attribuent à la dynastie des Tây Son le nom de Lung Cu : en 1798, après la grande victoire contre les envahisseurs du nord, l’empereur Quang Trung ordonna d’installer un tambour géant en bronze au sommet de la montagne. Toutes les deux heures, les soldats frappaient trois salves de tambour pour affirmer l’intégralité territoriale du pays. La montagne aurait pris le nom de Lung Cu, qui serait en fait une déformation phonétique de « Long Co », littéralement le « tambour du roi ».
Apres avoir gravi 839 marches de pierre depuis le pied de la montagne et encore 140 marches supplémentaires à l'intérieur de la tour, le visiteur découvre un panorama grandiose : la Chine en face et la partie Vietnamienne avec ses rizières et sa campagne parsemée de villages ethniques.
6. Le palais du roi H'mong
A environ 125 km de la ville de Hà Giang, cette merveille d’architecture se trouve à Sa Phin, commune de Dông Van. Site touristique fréquenté, c’est un incontournable d’un circuit à Ha Giang. Propriété de la famille Vuong, l’ancien palais des rois des Mèo (H’mông) est situé sur une colline en forme de tortue. Cet emplacement ayant été choisi dit-on, pour ses hautes qualités vibratoires en termes de feng shui. L’architecture du palais est une élégante et imposante combinaison de l’art traditionnel Hmong et chinois, structurant les 64 chambres réparties en 3 zones principales. Chacune des 3 maisons à deux étages est faite de pierre et de bois précieux finement sculpté. Les toitures se caractérisent par leurs tuiles de forme traditionnelle, dite Yin/Yang. Il aura fallu 10 ans pour achever la construction de l’ensemble. Le palais a été la résidence de Vuong Duc Chi, sacré roi du peuple Hmong en 1900 par les autorités coloniales françaises, afin d’asseoir leur autorité sur la frontière chinoise avec l’aide de cet allié.
7. La route de Bonheur
La route coloniale RC4, appelée route de Bonheur, relie la ville Ha Giang à ses districts. Elle a été surnommée ainsi par le Président Hô Chi Minh en 1961, parce qu’elle permet la communication entre les habitants locaux et facilite les transferts du centre aux régions reculées. Sa construction (lancée en 1959) a demandé 6 ans de travaux, que les jeunes volontaires et les villageois venant des provinces du Nord ont effectués dans des conditions extrêmes : parfois suspendus à des pitons rocheux, travaillant sous des températures très basses en hiver, parfois sans eau potable, ces travailleurs issus de 16 ethnies montagnardes ont utilisé des houes, des pelles et des pioches souvent au péril de leurs vie : 14 mourront sur ce chantier hors norme. Cette route apporte aujourd’hui une vie prospère aux ethnies de la province reculée de Hà Giang.

8. Le col de Ma Pi Leng
Situé sur la route « Hanh Phuc » (La Route du Bonheur) reliant la ville de Ha Giang au district de Dong Van et à la ville de Meo Vac, le col de Ma Pi Leng est un des cols les plus spectaculaires du Vietnam. Il aura fallu 2 ans de travaux – sur les 6 au total pour construire la route du bonheur – rien pour le passage du col de Ma Pi Leng. Une équipe spéciale composée des 17 ouvriers les plus talentueux a été formée sous le nom de "groupe du sacrifice", c’est tout dire de la dangerosité des travaux. En franchissant le col, le visiteur ne peut être que frappé par l’époustouflante beauté du site : le canyon de Tu San aux falaises échancrées supporte des montagnes imposantes et délimite la route sinueuse comme un foulard de soie de la rivière Nho Que.
9. Les rizières en terrasse à Hoang Su Phi
Relativement méconnues comparées à celles de Sa Pa, les rizières en terrasse de Hoang Su Phi, au pied de la montagne de Tay Con Linh, sont pourtant parmi les plus spectaculaires du Haut-Tonkin, voire de tout le Pays. Classées monument national, elles sont le décor et le prétexte de treks inoubliables entre jungle primitive et collines de théiers centenaires. Dans une nature préservée et au rythme des communautés locales, Hoang Su Phi offre au visiteur des rencontres inoubliables et promet des expériences hors du commun. L’idéal est de s’y rendre pendant la période dorée, autrement dit pendant la récolte du riz. Les scènes de vie quotidiennes dans ces chefs d’œuvre de l’homme sont non seulement très photogéniques mais aussi extrêmes enrichissantes, humainement parlant.
10. Les marchés locaux typiques à Ha Giang
Ha Giang et ses nombreux groupes ethniques est riche d’un patrimoine local authentique et profondement humain : ses marchés. Quel autre lieu est plus propice à une immersion dans le quotidien des villageois ? Où rencontrer plusieurs ethnies, chacune avec son costume traditionnel, autrement qu’au marché ? Lieux de commerce mais surtout lieux de vie et de convivialité, ils sont la quintessence de l’âme du Haut-Tonkin. Bien entendu, le dépaysement et l’exotisme sont au rendez-vous et le visiteur n’est pas au bout de ses surprises en flânant parmi les étals ou en s’aventurant dans le coin restauration… Les marchés les plus importants de la province sont ceux de Hoang Su Phi, Dong Van et Meo Vac qui se tiennent le dimanche matin. Il en existe d’autres, sur rotation de 6 ou 7 jours : plus confidentiels, les marchés de Lung Phin, Sa Phin, Pho Bang et Pho Fox comptent parmi ces marchés typiques, dont le jour de tenue est décalé d’un jour sur la semaine suivante. Les différentes ethnies viennent certes pour commercer, mais d’abord et avant tout pour se retrouver, s’échanger les derniers potins et boire des coups ! Un marché pour le moins insolite à ne pas rater est le marché de l’amour, dans le village de Khau Vai… L’ideal est de se faire accompagner par un guide local pour profiter au mieux des ambiances, anecdotes et contacts avec la population. Pour cela, rapprochez-vous d’un voyagiste local spécialiste du Haut-Tonkin.

11. Gouter les spécialités locales
Tout ce programme donne faim, n’est-ce pas ? Passons en revue quelques gourmandises locales
Chao Au Tau
Plat traditionnel des communautés locale de Ha Giang, cette soupe est à base de âu tâu, une plante qu’on ne trouve que dans les régions montagneuses du Nord. Un peu amer, elle comprend aussi du riz gluant et des pieds de porc. Au tau demande une longue préparation pour lui ôter… toute toxicité. Mais soyez sans crainte, que ce soit sur la place de Ha Giang ou sur le marché de Dong Van, vous vous régalerez à coup sûr et sans risque.
Xôi ngu săc - Le riz gluant aux cinq couleurs
Ce plat typique porte bien son nom : le blanc, rouge, vert, violet et le jaune, représentant les cinq éléments de base du cosmos, se trouvent dans cette préparation à base de riz gluant. C’est un plat de fête dont chaque couleur symbolise également un souhait : plénitude et prospérité du jaune ou une terre fertile et des récoltes abondantes avec le violet.
La carpe de rizières à Hoang Su Phi
Au départ, la culture de la carpe dans les rizières était un moyen d’arrondir les fins de mois. Puis les communes alentours de Hoang Su Phi (Luoc, Nam Khanh, Nam Son, Thong Nguyen, Ho Thau, Nam Xuyen ... ) ont commencé à développer cette activité. De taille modeste, les poissons ont le bon gout de se laisser attraper à la main par les locaux – et les touristes hilares ! Une fois péché, le poisson ira rejoindre la longue liste des spécialités locales, notamment Dao rouge.
Le miel de menthe de Dong Van
Alors que le froid envahit la région entre fin octobre et début janvier, ôtant tout espoir aux végétaux de pointer la moindre feuille, les menthes, quant à elles, supportent sans broncher. Les fleurs mauves attirent alors toutes les abeilles encore vaillantes. Celles-ci donneront un miel au parfum léger et frais dont on dit qu’une fois qu’on y a gouté, on n’en veut plus d’autre… L’apiculture est devenue une filière économique importante dans ces régions pauvres et peu fertiles, contribuant à une meilleure qualité de vie pour les communautés locales.
L’alcool de sarrasin de Meo Vac
Nous avons vu que les habitants se sont appropriés la culture du sarrasin comme céréale nourricière. C’est sans compter leur ingéniosité pour tirer des petites graines triangulaires un alcool aussi puissant que surprenant. Mélangés à des grains de maïs, les graines de sarrasin sont mises à distiller pour donner cet incontournable des gargotes sur les marchés locaux. Profitez d’un des nombreux festivals organisés par la Province pour vous initier à son gout particulier…
Région attachante de sincérité et d’authenticité, la Province et Ha Giang et ses ethnies souriantes attendent le visiteur curieux et un peu intrépidequi osera s’aventurer hors des sentiers communs !
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