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Le tatouage au Vietnam

Comme un peu partout dans le monde, le tatouage a vécu des hauts et des bas. De statut magique à celui de tendance à la mode en passant par signe de reconnaissance tabou, il véhicule à sa façon les traits de caractère d’un peuple au cours de son histoire.
 

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Quelques mots d’introduction

Il est maintenant admis que le tatouage est une sorte d’art très ancienne dont les premières traces remontent à 3370-3100 avant J.-C. Elles ont été vues sur le corps d’un homme naturellement momifié, découvert dans les Alpes d’Otztal. D’autres traces un peu partout dans le monde semblent témoigner dans ce sens.

Etymologiquement, le mot tatouage vient du tahitien tatau, qui signifie marquer, dessiner et dérive de l'expression « Ta-atuas ». Pratique attestée en Eurasie depuis le Néolithique, les tatouages étaient jadis des signes d'appartenance à un groupe : d’abord tribal ou religieux il deviendra ensuite signe de reconnaissance entre pirates, anciens prisonniers ou légionnaires. Dans d’autres cas, le tatouage était une façon de marquer de manière indélébile certaines catégories de gens comme les esclaves ou les prisonniers. Longtemps marginal, voire tabou, souvent associé aux « bad boys », aux gangs, mais aussi au rock version sulfureuse puis au rap, le tatouage moderne se démocratise de plus en plus, y compris auprès des femmes et le Vietnam ne déroge pas à cette tendance.

 

Une brève histoire du tatouage au Vietnam

illustration_tatooAu Vietnam, on pense que le tatouage est né il y a 2 000 ou 3 000 ans et que cette pratique a perduré jusqu’au début du 14ème. La légende attribue cette très ancienne coutume aux pratiques de pêche : il est rapporté que les pêcheurs se protégeaient des monstres marins (plus ou moins imaginaires) en se faisant tatouer de façon durable des motifs d’écaille et d’yeux sur le corps, principalement sur le torse, le dos, les bras et les jambes. Pendant l’époque féodale, au cours des dynastie Ly et Tran, on sait que le tatouage était la marque d’appartenance à l’aristocratie et qu’ils étaient même nécessaires pour faire partie de la cour impériale. Au plus une personne était tatouée, on plus on la considérait de haut rang. Cela était d’ailleurs vrai pour les deux sexes, les femmes ayant tendance à opter pour des motifs des fleurs et d’oiseaux, alors que les hommes choisissaient généralement des bêtes bien viriles ou puissantes, comme les serpents et les tigres. D’autre part, une certaine catégorie de personne considérait les tatouages comme talismans ; ainsi lors des invasions mongoles, non seulement le tatouage montrait son appartenance à un seigneur et le patriotisme de son propriétaire, mais il était censé également le protéger. On sait également qu’à cette époque, en tant que signe d’appartenance à un clan, les fameux pirates de la baie d’Halong en étaient recouverts.

En 1407, c’est l’occupation Ming. Sous la lourde influence chinoise et ses sociétés noires et – dans une moindre mesure – du Japon et ses yakuza, le tatouage perd de son prestige et de son élégance corporelle pour ne marquer dans tous les sens du terme, que des individus louches et aux actions troubles. L’encrage permanent perd également en popularité : de symbole d’un statut de noble ou de riche, il est désormais associé à la mauvaise réputation de celui qui le porte. Une tendance qui sera amplifiée avec l’arrivée des Français au 19ème. Les colons avaient en effet pour habitude de marquer à l’encre la peau des prisonniers. De symbole artistique, le tatouage devenait un code d’identification aux relents malsains.

Puis c’est au tour des Japonais d’occuper le Vietnam des années 1940-45. Si les tatouages de type Irezumi étaient courants et gardaient leurs côtés artistiques, ils dénotaient cependant une personne hors la loi (membre d’un gang) ou hors de la morale (pour les travailleuses du sexe). Les motifs complexes et colorés étaient comme des signaux de reconnaissance flirtant avec un moyen d’expression marginal et fascinant. Il est avéré qu’à la fin du 20ème siècle, le crime organisé était répandu à Saigon – faisant un large écho aux gangs américano-vietnamiens qui sévissaient alors aux USA - les tatouages étant ​​largement connotés à ces mouvements.

 

Les temps modernes

tatoo-vietnamSigne de l’évolution des mœurs, le premier salon du tatouage s’est tenu à Ho Chi Minh-ville en 2004. D’abord timidement puis de plus en plus largement, le Vietnam voit de nombreux salons de tatouage ouvrir pour répondre à une demande venant essentiellement de la jeune génération. Baignant dans une culture mondialisée, cette dernière casse à nouveau les codes et les tabous. Enfin… Presque… Devant la génération précédente, toujours assez méfiante et par respect pour elle, nombreux sont les jeunes qui demanderont un encrage discret… Bien que les tatouages ​​continuent d'être un point de discorde dans de nombreuses familles, la floraison des salons de tatouage à travers le pays et la popularité croissante pour l'encre corporelle suggèrent que cette attitude pourrait bientôt appartenir au passé. Il n’est qu’à voir le nombre grandissant de bars, de restaurants et autres lieux de services au personnel ostensiblement tatoué pour se rendre compte que l’encre corporelle est de nos jours plus un signe d’être branché que voyou.

 

 

 

 


Styles et motifs de tatouage au Vietnam

Le désir de se faire tatouer correspond souvent à un moment important de la vie, agréable ou douloureux : naissance, décès, réussite personnelle ou professionnelle en sont des exemples. Les sociologues parlent de « marquage temporel du passage à une nouvelle étape de la vie ». De ce fait, le motif mais aussi la place du corps où l’on souhaite l’inscrire comme le dos, torse, bras, jambes ou parties intimes revêtent une importante signification.

Au Vietnam, le style et le design reprennent très souvent les symboles de la culture vietnamienne. Parmi lesquels on retrouve bien entendu le dragon, animal mythique et sacré. Tout Vietnamien se réclame du Seigneur Dragon Lac Long Quan et de la Fée Au Co… Symbole de noblesse et du pouvoir suprême, c’est aussi l’emblème du quotidien en tant qu’image populaire. La fleur de lotus est un autre tatouage très apprécié, surtout par la gente féminine, pour sa grande valeur symbolique dans la culture bouddhique vietnamienne : bien qu’il pousse et fleurisse dans l'eau boueuse, le lotus développe des fleurs pures et belles, symbole de la sagesse et de l'éveil. Le phénix – symbole quasi-universel - symbolise l'immortalité, la résurrection et la vie après la mort. Au Vietnam, cet animal sacré représente plus particulièrement la beauté, la liberté et la paix. Un motif très demande est l’icône la plus populaire de la culture orientale : le symbole du Yin et du Yang. L’univers est une dualité féconde dont certains aiment afficher sur leur peau la représentation.

Avec des designs uniques, une réalisation de qualité et des prix ultra-compétitifs, le Vietnam est un pays de choix si vous souhaitez vous faire tatouer ! A HCM-ville, quelques rues spécialisées (District 1) ont une très bonne réputation : Pham Ngu Lao, Nguyen Cu Trinh ou Con Quynh hébergent les meilleurs salons de tatouage. A Hanoi, repérez sur Instagram le travail de Another Studio Tatoo, rue Xuan Dieu, dans Tay Ho ou prenez rendez-vous chez La Thanh rue Duong Thanh, dans Hoan Kiem.

 

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